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À l’origine de mon programme sur l’Autonomie Financière au Féminin… il y avait une enfant !
Nos rapports à l’argent découlent souvent de notre enfance.
Dans chaque récit personnel, il y a un côté universel. J'aimerais vous partager aujourd'hui cet épisode de mon histoire.
Je suis la fille d’une mère féministe dépendant financièrement de son mari et d’un père investi croulant sous la responsabilité d’être la seule source de revenus de la famille. En m’appelant Simone, d’après Simone de Beauvoir, ma mère espérait que j’allais réussir là où elle aurait aimé mieux réussir elle-même.
« Travaille ma fille, soit indépendante et ne dépends d’aucun homme... »
...me disait ma mère, en me donnant ainsi l’injonction de devenir indépendante tout en me montrant le contraire ! Jeune femme, j’en retins l’envie farouche de ne pas faire comme elle. Ma croyance favorite c’était « L’argent ne fait pas le bonheur. »
Je mis alors toutes mes forces à être désintéressée par l'argent tout en ayant parfois de puissantes montées d’angoisse liées à mon laisser-aller financier.
Je m’étais persuadée qu’en n’accordant aucune importance à l’argent, l’argent n’aurait aucune importance.
Ne pas faire mes comptes était devenu un acte de rébellion. Épargner, c’était bien trop ringard. Vive la pensée magique de la petite fille qui met ses mains devant ses yeux pour se croire invisible !
Dans ma vie professionnelle, j'ai pu expérimenter différents statuts professionnels. J'ai été tour à tour fonctionnaire, salariée, sans emploi puis en profession libérale.
Chaque statut a ses avantages et ses inconvénients. Au début de ma carrière, je devins fonctionnaire et j’espérais que cette sécurité d’emploi allait m’apporter de la liberté. Sans succès. Ensuite, je devins salariée d’une grande école de design, et par un concours de circonstances, on me confia la responsabilité de la stratégie de mécénat de cette école. À l’époque je vivais mal le fait que mon job consistait à chercher et à demander de l’argent. Avec le recul, j’y vois une chance inouïe.
Grâce à cette expérience, je compris que l’argent n’était pas une fin en soi mais un moyen pour réaliser des projets. Comblée d’avoir trouvé un sens dans cette mission de mécénat, cette réconciliation n’eut cependant aucun impact sur ma relation personnelle à l’argent. Demander pour les autres était bien plus facile que de demander pour moi !
C’était le statu quo jusqu’au jour je découvris qu’un virement automatique, mis en place quelques années auparavant, n’avait jamais fonctionné en raison d’une erreur de libellé. En effet, ma tante adorée nous avait prêté une somme conséquente à mon époux et moi pour financer un achat immobilier. Afin de s’assurer de pouvoir la rembourser intégralement, nous avions mis en place un virement automatique vers un compte épargne. Mais on s’était trompé d’un chiffre et de ce fait le virement ne marchait pas. Ainsi, tous les mois, l’argent quittait notre compte commun, faisait un tour dans les circuits bancaires, pour ensuite se retrouver de nouveau sur notre compte où nous le dépensions en toute inconscience. Pendant quelques années. Vous avez bien lu « pendant quelques années »… Quel choc !
La personne qui se dit désintéressée par l’argent, peut se leurrer jusqu’au jour où la réalité la rattrape.
Et là, je vivais ce douloureux retour à la réalité. C’était un prêt accordé par ma famille, et j’avais donné ma parole. Angoisses, colère, honte, culpabilité. Un vrai festival des émotions qui ne fut en rien soulagé par les réactions de mes proches. Je me rappelle bien du regard incrédule de ma soeur : « Mais comment en êtes vous arrivés là ? Et pourquoi avez vous mis des années pour vous en rendre compte ? »
Mon juge intérieur s’empressa à trouver un coupable. « À qui la faute ? » demanda-t-il avec un air réprobateur.
Voilà ce qui résonnait alors dans ma tête :
« C’est la faute de mes parents, ils ne m’ont donné aucune éducation financière digne de ce nom »
« C’est la faute de mon époux, qui n’a pas géré nos comptes »
« C’est ma faute à moi, parce que je suis nulle, nulle, nulle et je ne sais pas gérer l’argent »
Ces pensées étaient paralysantes.
Aujourd’hui, j’accueillerais la personne que j’étais avec beaucoup de bienveillance pour lui dire que la bonne question est en réalité « De quoi ai-je besoin ? »
J’expliquerais que les problèmes d’argent sont, entre autres, la manifestation de problèmes avec l’argent, qui sont le plus souvent inconscients. J’avais juste besoin de lâcher mes croyances limitantes et d’apprendre : apprendre à gérer l’argent, savoir comment mettre l’argent à sa juste place…pas au centre, mais pas non plus hors de mon champs de vision.
Derrière chaque crise se cache une opportunité.
Enfin je m’intéressai à l’argent ! Je commençai, timidement d’abord, à faire mes comptes. Chaque évolution commence par le plus petit pas possible.
Mon installation en tant que thérapeute vint accélérer mon évolution. En résumé, j’étais tellement contente de pouvoir exercer en tant que thérapeute que c’était bien trop de demander de gagner de l’argent avec ce métier. J’y mettais tellement de coeur que je ne pouvais pas fixer le prix d’une séance, car ce que je donnais n’avait pas de prix !
La bonne question n’est pas « Combien cela coûte ? » mais plutôt
« Combien voudrais-je gagner pour continuer à travailler avec joie et énergie ? »
Pour accélérer mon cheminement vers mon autonomie financière, je participai alors au programme « Contacter l’énergie de l’argent » animé par Philippe Geffroy. Les mots me manquent pour exprimer toute la gratitude que je ressens pour Philippe. Tour à tour coach, thérapeute, mentor, musicien, clown et juste un homme formidable, il m’a permis de mettre l’argent à sa juste place.
Il m’a aussi fait confiance quand je lui ai annoncé que je voulais accompagner les femmes dans leur relation à l’argent : qu’elles soient mamans au foyer, fonctionnaires, salariées, ou en profession libérale. Il y a des rencontres comme ça qui vous propulsent en avant.
Merci Philippe !
Aujourd’hui, je suis heureuse de pouvoir dire que l’argent rime avec amour et liberté.
J’ose désormais demander de l’argent aux personnes que j’accompagne, parce que cela équilibre le balancier entre donner et recevoir. Je reçois l’argent avec gratitude, mais ce n’est pas l’argent qui me motive pour aller au cabinet.
J’ai aussi découvert que l’argent me permettait d’être généreuse avec celles et ceux que j’aime. Il m’aide à voir la famille qui vit loin, à prendre soin des gens que j’aime, à soutenir des projets qui me touchent. Cet argent n’est jamais une fin en soi, c’est toujours un moyen.
Je souhaite à toutes les femmes, mères, soeurs, filles de ce monde d’avoir des rapports à l’argent plus sains et joyeux.
Voilà ce qui m’a motivée pour créer le parcours « L’Autonomie Financière au Féminin ». C’est le programme que ma mère aurait aimé suivre, et sans elle je ne serais pas là aujourd’hui.
Ce programme, je l’ai concocté en y mettant tous les ingrédients nécessaires pour semer les graines de l’autonomie financière.
Une bonne dose de développement personnel, des connaissances historiques et théoriques sur l’argent, un accompagnement sur-mesure, une pincée de spiritualité, beaucoup d’exercices pratiques, le tout saupoudré de créativité pour permettre aux graines de bien s’enraciner et de pousser !
Ce programme d’émancipation financière est réservé aux femmes.
J’aime beaucoup les hommes et j’espère qu’ils prendront conscience de tout ce qu’ils auront à gagner avec une plus grande égalité de revenus entre femmes et hommes. Cependant, c’est plus facile d’oser d’être vulnérable quand on est entre femmes et, avouons-le un peu de sororité fait beaucoup du bien !
Et vous, où en êtes-vous par rapport à votre autonomie financière ? Un peu, beaucoup, passionnément ?...
écrit en février 2020 par Simone

Et si les thérapeutes étaient un peu des sportifs de haut niveau ?
Quand je suivais ma formation pour devenir sophro-analyste et que je me projetais dans ma vie future de thérapeute, un grand sourire aux lèvres, je m’imaginais travailler 5 jours sur 7 de 9 heures du matin jusqu’à 18 heures le soir… c’est ce que je connaissais de ma vie de salariée, c’était facile à transposer.
Dans mes coûts fixes, je comptais le loyer, un peu de papier, des stylos, quelques supervisions dans l’année et peut-être une formation de temps à autre, mais le plus gros investissement était derrière moi. Tout cela me semblait idéal, cela me rassurait de ne pas avoir d’outil de travail à entretenir. Pas besoin de machine, pas de stocks à gérer, pas de matériel de haute technologie fragile nécessitant l’intervention coûteuse d’un expert.
Aujourd’hui, en y repensant, je souris intérieurement. Je souris de ma naïveté, je souris un peu moins du manque de préparation à la réalité que j’allais découvrir. J’étais loin du compte, à tous points de vue, je n’avais pas encore compris l’essentiel : je suis mon outil de travail, je suis cette machine de haute technologie fragile nécessitant un grand entretien régulier.
Lorsque je suis en séance, j’offre mon attention, mon écoute, ma présence entière et totale. A chaque séance. C’est le minimum. Du coup, quand vous payez une séance, vous contribuez à mon salaire, aux frais fixes, aux taxes et contributions sociales, mais il y a aussi une partie qui va servir à prendre soin de mon outil de travail, autrement dit de moi. Je prends soin de vous et vous prenez soin de moi, c’est joli, n’est-ce pas ?
Dans les autres coûts variables il y a aussi les formations. J’avoue que j’adore participer à des formations… pour casser la routine, pour rencontrer d’autres thérapeutes et échanger avec eux, pour gagner en confiance en moi sur des sujets sur lesquels je me sens moins outillée, pour stimuler ma réflexion, bref, pour améliorer mon accompagnement. C’est un investissement en continu pour rester connectée aux évolutions de la pratique, toujours avec l’intention de pouvoir offrir du sur-mesure en cabinet.
Mais la connaissance ne suffit pas, je dois aussi m'occuper de mon corps et de mon âme. Pour prendre soin de vous, je dois d’abord prendre soin de moi. Aujourd’hui, cela me semble évident. C’est pourquoi je pratique le yoga et le pilates, je viens travailler à vélo en prenant le chemin le plus ressourçant et non le plus court, je me vide la tête, je respire, je recharge mes batteries pour être en top forme pour vous. Et tout cela a un coût. Bien sûr, cela ne coûte rien d’aller dans la nature pour me ressourcer auprès des arbres et la terre, mais cela demande du temps. Et le temps c’est de l’argent, c’est quelque chose qu’on apprend très vite quand on travaille en libéral. Adieu les congés payés ;-)
Une amie thérapeute me disait une fois que nous étions un peu des sportifs de haut niveau, qui, pour rester performants, avaient besoin d’une bonne équipe autour d’eux. Dans mon équipe de soutien il y a des ostéopathes, des naturopathes, des énergéticiennes et des sophro-analystes pour m’aider à rester au top de ma forme. Pour m’aider aussi à me nettoyer quand j’ai trop pris du malheur des autres dans mon cabinet. Et oui, je ne suis pas une thérapeute qui dort paisiblement derrière ses dossiers pendant que je vous laisse parler dans le vide. Quand vous descendez dans la grotte du lion pour affronter vos peurs et traumas, je retrousse mes manches comme vous, et je tiens la lampe pour vous éclairer et vous sécuriser, et parfois, cela m’arrive d’être affectée, touchée, disons que cela fait partie des risques du métier.
Alors, me diriez-vous, comment faire cela 5 jours sur 7 ? Eh bien, ce n’est pas possible. J’ai beau tourner la question dans ma tête, cela me semble impossible d’accompagner comme je le fais 5 jours sur 7, du matin jusqu’au soir en étant présente et non en faisant acte de présence. J’ai décidé de privilégier la qualité à la quantité. Je ne travaille plus à temps complet, je suis au cabinet entre 3 et 4 jours par semaine et le reste du temps, je prends soin de moi, de mon corps, de ma famille aussi, parce que la clé de réussite dans tout cela c’est de trouver le bon équilibre. Cela nécessite du temps mais aussi de l’argent.
C’est pour toutes ces raisons que j’ai demandé à Philippe Geffroy, coach aux multiples talents, de m’accompagner sur mon rapport à l’argent dans le cadre professionnel. Je savais quelle valeur j’accordais à mes séances de thérapie, mais je rencontrais des difficultés pour aligner mes tarifs en fonction. Son accompagnement m’a grandement aidé à devenir plus consciente de mes croyances limitantes sur l’argent, le travail et ma valeur pour les dépasser. Cela m’a permis d’assumer pleinement mes choix de tarification et de durée de séances. Le soulagement que je ressens depuis m’a donné envie de continuer à creuser cette thématique passionnante, pour rendre mon rapport à l’argent encore plus léger et plus joyeux.
Et vous, que mettez vous dans le prix d’une séance de thérapie ou de coaching ?
Que vous soyez un.e professionnel.le de l’accompagnement ou non, votre avis m’intéresse.
écrit en février 2020 par Simone

Le pissenlit comme symbole du processus thérapeutique
Des images de pissenlit se trouvent partout sur mon site, mes cartes de visites ou encore sur ma nouvelle page Facebook pro, mais pourquoi donc ?
Si j’ai choisi le pissenlit pour illustrer ma démarche de thérapeute, ce n’est sûrement pas à cause de son nom.
J’aime la langue française, qui n'est pas ma langue maternelle... J’aime sa sonorité, ses liaisons, son ambiguïté et même sa grammaire qui nécessite d’apprendre les exceptions avant de connaître la règle. C’est une langue mélodieuse, mais il y a quelques mots qui me chiffonnent et qui me crispent par leur dissonance entre signification et sonorité (il doit y avoir un mot savant pour ça que je ne connais pas…ou alors il faudrait l’inventer ! ). Prenez par exemple le mot « crépuscule » qui me fait invariablement penser à une maladie dermatologique… mais dans la même catégorie, il y a le « pissenlit » qui réduit cette jolie plante à un diurétique qui risque de vous faire lever en pleine nuit… pauvre fleur mal aimée. Moi j’aime les pissenlits et je l’assume !
Nan, ce n’est définitivement pas pour son nom que j’aime cette fleur, en tout cas en français, car finalement j’aime bien le dandylion anglais, très visuel, où vous imaginez aisément un lion un peu coquet se dandiner avec une fière allure ou le Löwenzahn allemand, que l’on peut littéralement traduire par dent de lion et qui met en avant ses attributs de fierté et de courage.
La tête jaune radieuse du pissenlit annonce la fin de l’hiver et le retour du soleil et de la lumière ! Quelle joie simple d’apercevoir ces premiers messagers du printemps, souvent accompagnés de leurs petites cousines les pâquerettes… encore une fleur qui porte mal son nom. Décidément, la France est un pays d’élitistes qui n’aiment que les roses ;-)
Le pissenlit symbolise le pouvoir de se transformer.
Fleur tenace, car elle arrive à pousser aussi bien dans des jolis prés que dans les endroits les plus inhospitaliers… bitume craquelé, terrain vague, interstices entre deux blocs de béton… et cette ténacité me plaît. C’est bien utile d’être tenace des fois, cela permet de ne pas baisser les bras face aux défis de la vie !
Grâce à ses racines profondément ancrées, le pissenlit peut monter et s’aligner pour garder sa tête haute. Jeune, sa tête jaune et victorieuse se transforme ensuite en boule argentée faite d’une multitude de petites étoiles… des étoiles envolées par une brise légère, qui se déposeront sur la terre pour pousser à leur tour. Il me semble que cela illustre bien tout le cycle de changement intérieur qui se déroule lors d’une thérapie : enracinement, élévation, transformation, alignement et l’ensemencement qui rime avec commencement.
Et avez-vous déjà observé le processus d’évolution de la joyeuse tête jaune en élégante boule aérienne ? Cela passe presque inaperçu, comme par magie ! Et cette boule plumeuse, poétique, légère et gracieuse réveille ma petite fille intérieure qui n’a qu’une seule envie : souffler dessus pour observer les minuscules parachutes s’auto-semer…ou puis-je dire « s’auto-s’aimer » ?
Voilà l’objectif qui me tient à coeur dans tous mes accompagnements thérapeutiques : accompagner pour s’aimer soi-même avec ses blessures, ses erreurs, ses zones d’ombres, ses vulnérabilités, ses peurs et tout leur cortège.
S’aimer suffisamment pour s’accepter complètement. S’aimer inconditionnellement pour se donner la priorité, pour « être » tout simplement avant de « faire ». Et le plus souvent cela passe par l’accueil de son enfant intérieur avec toutes ses blessures, mais aussi avec son élan de vie, sa spontanéité et sa créativité. Et quand je souffle sur un pissenlit, j’ai de nouveau neuf ans, je porte un t-shirt jaune avec des petites cerises imprimées dessus, ma frange n’est pas bien droite mais mes yeux pétillent.
Et ces petits parachutes, ces petites étoiles qui se posent sur la terre vont pousser à leur tour, se démultiplier encore et encore… pour permettre à d’autres petit.e.s garçons et filles de joyeusement souffler dessus.
Cette simplicité apparente cache profondeur et complexité.
Je m’arrête dans mes éloges, mais lorsque vous regarderez maintenant un pissenlit, vous le regarderez peut-être d’un autre oeil. Je vous propose alors de vous connecter à votre enfant intérieur, de prendre une grande inspiration pour souffler dessus tout en faisant un voeu.
écrit en avril 2020 par Simone